Sélectionner une page

Les interprétations tronquées diffusées par « Alerte aux Toxiques »

L’association girondine « Alerte aux Toxiques » a lancé en septembre 2020 une nouvelle campagne de dénigrement dont la HVE est aujourd’hui la victime. Certains médias ont repris largement le communiqué publié par cette association à propos de 22 analyses de vins issus d’exploitations HVE, en abusant de la caution du Laboratoire Dubernet à Narbonne.

Les conclusions rapportées par l’association « Alertes aux Toxiques » sont édifiantes pour la HVE.

Mais elles sont fausses…

Le Laboratoire Dubernet a transmis une note en date du 16/09/20 résumant les conclusions originales transmises à l’association « Alertes aux Toxiques » complété par un communiqué le 17/09/2020.

Dans la note, le Laboratoire Dubernet déplore que ce qui est relayé dans la presse ne corresponde pas du tout aux conclusions et aux commentaires présents sur chacun des rapports d’analyse transmis à l’association « Alerte aux Toxiques »

  • Du fait de la technologie d’avant-garde mise en œuvre :

o Des traces sont détectées, pour des valeurs infimes,

o L’analyse du même vin réalisé dans un autre laboratoire avec des outils standards aurait donné deux fois moins de molécules détectées,

  • Ainsi, ce que ne dit pas l’association « Alerte aux Toxiques » :

o L’ensemble des vins mis en cause sont conformes,

o Certains vins analysés auraient passé sans problème les contrôles analytiques dans le cadre des vins certifiés BIO

o Pour certains vins, le très faible niveau de trace ne permet pas de faire le lien avec un usage, une contamination de voisinage ou une rémanence dans l’environnement.

o Et enfin, la majorité des vins analysés ont été produits entre 2015 et 2018. Or sur l’ensemble du territoire, 2/3 des exploitations certifiées aujourd’hui ne l’étaient pas en 2018….

Le Laboratoire Dubernet précise que les teneurs en résidus dans les vins, quand on en trouve, sont très faibles et toujours très en dessous des Limites Maximum Résiduelles réglementaires de santé publique (en moyenne de l’ordre de 0 à 3 % de ce seuil selon les molécules).

Dans son communiqué du 17/09/2020, le Laboratoire Dubernet s’intérroge :

À quel moment doit-on s’abstenir d’interpréter un résultat analytique relevant de concentrations tellement faibles qu’elles ne signifient plus rien ?

C’est ce type de questions que les experts se posent actuellement. Il est donc recommandé la plus
grande prudence concernant toute interprétation hâtive des teneurs très faibles, que peuvent porter les analyses de résidus.

On ne peut pas parler de toxicité sans approche quantitative, ni parler des critères de toxicité sans mettre en perspective la signification des informations que cela comporte.

Le cuivre par exemple: composé « naturel », il est pourtant classé pour les toxicités suivantes :

– H302 (nocif en cas d’ingestion),

– H319 (provoque une sévère irritation des yeux),

– H315 (provoque une irritation cutanée,

– et H410 (très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme).

Malgré ces termes très anxiogènes, cela reste pourtant du cuivre, composé largement utilisé à bon escient, y compris en agriculture biologique.

COMMUNIQUÉ
au sujet de la communication réalisée par l’association Alerte aux Toxiques
Analyse de résidus dans les vins le 15/09/2020

La presse est un outil précieux d’information. Nous invitons les journalistes – et plus largement tout organisme susceptible de relayer une information – à vérifier à la source la qualité, la crédibilité et l’objectivité des informations avant de s’en faire écho.

Le démenti du laboratoire Dubernet : http://bit.ly/Communiqué_Labo_Dubernet_17_09_2020